Allaitement

Le choix d’allaiter est très personnel

Cela est fatiguant et contraignant pour la maman : c’est elle qui se lève toutes les nuits et elle ne peut jamais s’éloigner de bébé plus de 2 heures. De plus, le corps travaille plus, il faut manger plus et tout cela fatigue mécaniquement plus.

Mais le bonheur est immense de nourrir son petit bébé.

Et la nature étant bien faite, la différence en matière de digestion et par conséquent de tranquillité est significative : le corps du nourrisson n’est pas prêt pour boire du lait de vache et donc la digestion est difficile (régurgitations, coliques, pleurs) tandis que le lait de sa maman passe presque tout seul.

Le livre de Laurence Pernoud (J’attends un bébé) explique bien les avantages et inconvénients de chaque option, allaitement ou biberon. Mais surtout essayez et voyez.

Les avantages scientifiquement reconnus  pour le bébé en faveur de l’allaitement

Le lait maternel est-il pollué ?

Beaucoup de polluants organiques sont lipophiles: ils s’accumulent dans notre organisme et sont stockés dans les graisses. Or, pendant l’allaitement, ces graisses sont mobilisées, ce qui induit le passage dans le lait des polluants qui y étaient stockés.

Même pollué, le lait maternel reste le meilleur

Mais toutes les études sur le sujet montrent que, si l’exposition aux polluants in utero peut avoir des conséquences dommageables pour l’enfant à naître, l’allaitement les atténue, et ses avantages pour le développement neurologique de l’enfant et sa santé en général contrebalancent largement l’éventuel impact négatif que pourrait engendrer la présence de polluants dans le lait maternel.

Par exemple, de toutes les études réalisées pour évaluer les effets des dioxines chez les enfants allaités, aucune n’a retrouvé d’impact sur la croissance, la taille du foie, la morbidité infantile ou le développement neurologique.

En ce qui concerne le DDE (dichlorodiphenyldichloroethylene), un polluant organochloré, une étude a montré que si le risque d’asthme était corrélé au taux de DDE à la naissance, à 4 ans, le risque était significativement plus bas chez les enfants qui avaient été allaités, et ce chez tous les enfants, de façon indépendante de leur taux de DDE.

Solutions pour un lait maternel le moins pollué possible

Les polluants dans le lait maternel viennent à la fois de ceux qui se sont accumulés dans l’organisme tout au long de la vie et de ceux auxquels la mère est exposée pendant la période d’allaitement. Pour minimiser les seconds, on peut adopter certaines mesures :

  • Laver ou éplucher soigneusement fruits et légumes, afin d’éliminer les résidus présents sur leur surface, ou les choisir issus de l’agriculture bio
  • Limiter la consommation de produits laitiers. Leurs graisses concentrent les polluants liposolubles
  • Limiter la consommation de viande, et préférer les viandes maigres, pour les mêmes raisons que ci-dessus
  • Éviter les poissons de rivière ou de mer qui sont en bout de chaîne alimentaireet sont donc les plus susceptibles d’être pollués par les PCB et le mercure (par exemple, le thon)
  • Préférer les produits qui sont en début de chaîne alimentaireà ceux qui sont en fin de chaîne. Par exemple, préférer les céréalesà la viande
  • Éviter les pertes de poids importantes pendant l’allaitement, qui remettraient en circulation dans le sang tous les polluants stockés dans les graisses, en particulier les PCB
  • Éviter de fumer et de boire de l’alcoolpendant l’allaitement. Des études ont montré que les personnes qui consomment tabac et alcool ont des taux sanguins plus élevés en ce qui concerne de nombreux polluants
  • Limiter l’utilisation domestique (maison, jardin) des pesticides, insecticides, désinfectants, détachants, produits de traitementdu bois, peinture, solvants…
  • Fuir la proximité des décharges et usines d’incinération des déchets, et les produits cultivés à proximité de tels lieux

Finalement, quand on allaite, on est dans la vie, pas dans une bulle stérile, et c’est tant mieux. Même si certaines composantes de la vie moderne sont loin d’être idéales pour un bébé, dans tous les cas de figure, il vaut mieux pour lui être allaité que ne pas l’être !

Pour moi, le mieux a été un peu de mixité.

Allaiter parce que mon bébé appréciait cela par dessus tout à vue d’œil, parce que c’est du lait fait pour lui et parce que les inconvénients que cela pose ne durent que quelques mois dans une vie. Mixer avec des biberons parce qu’allaiter 6 fois par jour c’est beaucoup, et parce qu’on a envie parfois de faire autre chose ! Il est possible d’allaiter 3 à 4 fois par jour et d’introduire un ou deux biberons.