L’air intérieur

 Le point sur les pollutions intérieures

L’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur (sauf exceptions type périphériques en heures de pointe ou proximité de champs agricoles pulvérisés).

Plusieurs études montrent que l’air intérieur est deux à huit fois plus pollué que l’air extérieur, selon les habitudes des occupants. Or nous passons en moyenne 80% de notre temps dans des environnements intérieurs. Les enfants y sont davantage exposés. Cette durée grimpe jusqu’à 95 % pour les nouveaux- nés qui naissent en hiver.

Le calfeutrage des locaux peut entrainer une dégradation de la qualité de l’air intérieur, accentuée par la multiplication des produits ménagers, d’hygiène et de soins.

Il existe près de 800 substances qui peuvent être considérées comme des polluants des ambiances intérieures.

Les polluants se trouvent dans l’air, l’eau et le sol.

Ils proviennent : des cosmétiques, vêtements, tabac, alimentation, médicaments, mobilier, produits ménagers, etc. Ce qui donne des cocktails chimiques auxquels nous sommes exposés de façon chronique.

Plus de 100 000 composés chimiques nous entourent et très peu ont fait l’objet de tests.

Les voies de pénétration humaines de ces produits sont nombreuses

Systèmes respiratoire, digestif, cardiovasculaire, immunitaire, hormonal, reproductif, nerveux, cutané, etc.

A ce que l’on respire, s’ajoute tout ce que l’on avale et tartine sur sa peau.

La peau est une porte d’entrée. En moyenne, une Française utilise 16 cosmétiques quasi quotidiens (faites le compte : savon, dentifrice, shampoing, après-shampoing, déodorant, crème hydratante jour, nuit, fond de teint, eye-liner, ombre à paupières, blush, rouge à lèvres, etc.). Pour une femme enceinte, la moyenne monte à 18 produits par jour. Le nouveau-né́ n’est pas épargné́.

Le bébé,comparativement aux adultes, a une surface cutanée plus enlevée. Il absorbe davantage de substances par cette voie. Or, ses organes de détoxification comme le foie ou les reins ne sont pas encore matures. En outre, on lui applique très fréquemment des produits qui, pour 90 % d’entre eux, ne sont pas rincés. 

Impact sur notre santé

Il y a une variation dans les effets selon les individus; les personnes sont inégales face aux environnements pollués.

Certaines populations sont plus sensibles que d’autres, notamment les femmes enceintes et les fœtus. Plusieurs études tendent à prouver que l’environnement périnatal joue un rôle fondamental dans le développement des pathologies à l’âge adulte.

Les substances chimiques peuvent perturber le développement de l’organisme de l’enfant dès la vie in utero avec des répercussions possibles dès la naissance, telles prématurité, malformations, diminution du poids. Plus tardivement et jusqu’à l‘âge adulte, elles peuvent altérer par exemple les capacités de reproduction ou augmenter le risque de survenue de maladies telles le diabète ou les cancers.

Certains effets sont immédiats, d’autres différés, parfois même sur plusieurs générations.

Plus d’infos: voir page Effets sur notre santé