La toilette de bébé

L’offre en produits d’hygiène pour bébés est très large : liniments, crèmes pour le change, savons, shampooings, lingettes, etc.

Substances allergisantes, irritantes, parfums, phénoxyéthanol… nombreux sont les composés indésirables, y compris dans les grandes marques connues étiquetés « hypoallergéniques » et dans les produits vendus en pharmacie. 

Conseils généraux 

Afin d’éviter de se promener avec des listes de substances, de décrypter toutes les étiquettes en magasins, mieux vaut faire simple ; le conseil est de :

  • S’en tenir à l’usage des produits nécessaires uniquement – dans mon cas cela a été trois produits seulement.
  • Lorsqu’on a trouvé un bon produit, ne pas en changer, ainsi on n’a plus à réfléchir.
  • Regarder la liste des ingrédients et privilégier les produits qui en comportent une liste courte.
  • Acheter le n° spécial du magazine 60 millions de consommateurs dédiés aux produits d’hygiène et toilette bébés. Une cinquantaine de produits divers sont analysés en laboratoires et notés. Il vous indique quels produits éviter et privilégier. Mettez-le dans votre bibliothèque et ouvrez-le lorsque vous avez un doute.

Eviter :

  • Les produits qui sentent très bons, ils contiennent des parfums ou agents odorants en général chimiques.
  • Les lingettes. La majorité contient des substances déconseillées. De plus leur impact écologique est négatif et beaucoup plus important pour le porte-monnaie qu’un carré de coton avec un peu de liniment oléo-calcaire.

Ne pas se fier à le mention hypoallergénique. Les tests réalisés par 60 millions de consommateurs sur 52 produits montrent que de nombreux produits comportant la mention « hypoallergénique » contiennent des agents irritants. ! Pourquoi ? L’allégation n’est encadrée par aucun référentiel précis.

De même ce n’est pas parce qu’un produit est vendu en pharmacie qu’il est meilleur qu’en supermarché.

Lien vers les tests et comparatifs produits effectués par l’association de consommateurs UFC Que Choisir :

www.quechoisir.org/comparatif-substances-toxiques-dans-les-produits-pour-bebes-et-enfants-n43512/

Que faire au plan pratique?

Pour mon bébé, le nombre de produits nécessaire a été de 3:

  • un shampooing-douche labellisé
  • du liniment oléo-calcaire
  • une crème pour le change utilisée en cas d’irritations

Les produits les mieux notés dans les tests réalisés par 60 millions de consommateurs (de par l’absence de substances indésirables) sont :

-liniment oléo-calcaire Gifrer ou Carrefour baby (pour ma part, après avoir épluché toutes les compositions des liniments oléo-calcaire, je n’en ai trouvé qu’un seul contenant uniquement de l’huile et de l’eau de chaux: Cooper).

-crème pour le change Klorane bébé ou Weleda.

-du côté des produits pour le lavage, tous les produits testés par 60 millions contiennent trop de tensio-actifs. J’ai choisi le shampooing-douche Natessance. De plus, vendu en bidon d’un litre il est beaucoup plus économique que les flacons de 250 ou 500 ml vendus au supermarché ou en pharmacie.

Laits et crèmes hydratantes, eaux nettoyantes, micellaires,… que faire avec cela ?

Je n’ai pas la réponse, je n’ai jamais eu besoin de tout cela.

L’objectif est de laver bébé ? Rien ne vaut de l’eau

L’objectif est de l’hydrater ? Cela est nécessaire uniquement en cas de peau sèche ; rien ne vaut une huile pure 100% bio (par exemple une huile d’amande douce, il n’y a aucune autre substance dedans).

Nettoyer bébé

Le meilleur conseil est de limiter l’usage de produits, avec soins du siège à l’eau, et quand nécessaire du liniment. Seul un produit pour lui nettoyer les fesses est donc nécessaire.

Le produit le plus naturel est le liniment oléo-calcaire composé d’huile d’olive

Pour l’appliquer prenez des carrés coton. C’est doux pour la peau de bébé, c’est pratique car prédécoupé. Je préfère les « maxi » car ils sont grands, on peut bien nettoyer.

Pour les fesses irritées attention au Bepanthen, très connu et souvent conseillé, certaines formulations contiennent du phénoxyéthanol, lisez bien l’étiquette avant. Sans danger, vous pouvez utiliser l’huile de jojoba, qui est protectrice, nourrissante, cicatrisante et ne laisse pas de film gras.

Tout le reste est inutile, voire déconseillé ; il est assez difficile de trouver des produits qui ne présentent aucune substance chimique. Si vous aimez le masser et que cela lui fait du bien, vous pouvez toutefois acheter une huile de massage Bio spéciale bébé.

Le bain

A la maternité tout est prévu pour bébé, mais quand on rentre à la maison on ne sait plus comment faire.

Les deux 1er mois vous pouvez le laver dans le lavabo, c’est ce qu’il y a de plus pratique, car on est debout, on ne sa plie pas en deux et on le tient bien en mains. Vous n’avez donc rien besoin d’acheter.

Que penser de la baignoire intégrée à la table à langer sur roulettes ? Mon avis est d’éviter. C’est pratique pour baigner bébé en restant debout. Mais, c’est encombrant et surtout, cela coute très cher et dès 6 mois bébé est trop grand. De plus, quand bébé est dans le bain est que vous voulez le passer sur la table à langer, il faut tenir bébé d’un bras, et de l’autre replier le système et poser la serviette, bref pas pratique.

Pour les mois suivants, le mieux est le transat de bain. La 1ère difficulté vient du fait qu’il ne tient pas bien sa tête, vous ne pouvez donc pas l’asseoir, que ce soit mini-baignoire ou cuvette. Avec le transat, l’avantage est que bébé est confortablement installé, il ne glisse pas et le tenant d’une main, il vous reste la seconde disponible (pour attraper savon, serviette).

J’ai essayé les cuvettes spéciales et cela ne fonctionne pas très bien : au début c’est trop grand, et rapidement trop petit. Quand on passe au rinçage, on fait comment ? On sort bébé, on vide on re-remplit, entre deux où le pose t’on ? Autant l’asseoir dans la baignoire directement ! Sans compter que c’est du plastique, un bain potentiel de perturbateurs endocriniens.

Quand il tient bien assis, achetez un tapis de bain pour qu’il ne glisse pas, tout simplement.

Substances à éviter

Voir la page Substances à éviter

Les couches

Les dernières études publiées par 60 millions de consommateurs révèlent la présence de molécules soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens dans les couches jetables. Par exemple, des pesticides dont le glyphosate, des hydrocarbures aromatiques, dioxines ou furanes.

Il n’est pas possible de les repérer lorsqu’on les achète et toutes les couches n’en contiennent pas, que faire?

Les couches lavables en coton sont absentes de substances chimiques.

Agents chimiques dans les couches

Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées dans la majorité des couches testées par le magazine 60 Millions de consommateurs (janvier 2017). Sur 12 références testées, 10 contiennent au moins un composant indésirable. Des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques, comme le toluène ou le styrène, sont présents dans 9 des produits testés.

Les teneurs sont inférieures aux seuils réglementaires, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation : « Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée », indique l’autrice de l’enquête.

Un modèle, des couches Carrefour estampillées « Eco Planet », recèle en plus des traces de glyphosate, un herbicide irritant et cancérigène probable, et d’hydrocarbures toxiques (HAP). Joint par l’Agence France-Presse (AFP) le géant de la grande distribution a souligné que l’ensemble de ses produits respectait « la réglementation en vigueur ». Les « Baby Dry » de Pampers contiennent des traces de deux autres pesticides classés cancérigènes possibles, ainsi que de dioxines et furannes, soupçonnés de perturber le système hormonal. Seules deux références ne comportaient aucune des substances recherchées : celles de la marque de distributeur E. Leclerc et les couches « Love & Green ».

Le mensuel 60 Millions de consommateurs reconnaît que ces substances sont présentes « à l’état de résidus » et « en dessous des seuils fixés par la réglementation », quand de tels seuils existent. Mais nous l’avons évoqué en tête de chapitre, pour les perturbateurs endocriniens de très faibles doses peuvent être le plus nocive.

En savoir plus sur www.lemonde.fr/sante/article/2017/01/24/des-residus-de-substances-toxiques-presents-dans-la-majorite-des-couches-culottes_5067909_1651302.html#pISs6wyhaLxjAo6Q.99

 Jetables ou lavables ?

Pour l’environnement, pas de doute, il vaut mieux prendre les couches lavables.

Entre 0 et 2,5 ans, votre bébé va utiliser 1 tonne de couches jetables Et chaque couche va mettre 500 ans à se dégrader !

Quant à la production des couches jetables, elle n’est pas vraiment « écologiquement correcte » : des millions d’arbres sont abattus chaque année pour fabriquer de la cellulose, et l’eau rejetée après la production est bourrée de produits chimiques.

Du côté des couches lavables, votre bébé va produire 3 fois moins de déchets. En général, elles sont fabriquées à partir de coton de culture bio. Certes, il faut les laver et donc utiliser plus d’eau, plus d’énergie, plus de lessive mais leur impact reste inférieur au final.

Selon l’étude réalisée par Landbank Consultancy pour l’’association Women’s Environmental Network (WEN), les couches jetables par rapport aux couches lavables consomment :

3,5 fois plus d’énergie; 2,3 fois plus d’eau; 8,3 fois plus de matières premières non renouvelables; et génèrent 60 fois plus de déchets solides.

Pour sa santé, compte-tenu de la quantité de substances chimiques retrouvées (voir ci-dessus) dans les couches jetables, sans hésitation mieux vaut prendre les couches lavables.

L’ennemi des bébés, c’est l’érythème fessier. En cause : les couches et leurs frottements répétés qui irritent cette petite peau fragile. Irrité, on le serait aussi, si on passait notre journée emmailloté dans une culotte en plastique, dans une atmosphère chaude et moite.

Avec les couches lavables, miracle, les rougeurs disparaissent car les culottes sont en matière respirante, plus saine pour la peau.

Et pour le porte-monnaie ?

À raison de 5 500 changes environ en 2,5 ans, on estime que vous dépenserez entre 1000€ et 2000 € pour acheter des couches jetables, les prix étant variables selon les marques. Une somme importante, et qu’il faudra débourser à nouveau pour chaque enfant.

Avec les couches lavables, réutilisables pour 2 ou 3 enfants, votre investissement de départ sera rentabilisé. Comptez entre 500 et 600€ pour acheter une vingtaine de couches lavables. Ajoutez à cela le coût des lavages, soit environ 200€. L’économie est importante dès le premier enfant, et encore plus impressionnante pour le 2ème et le 3ème.

Oui mais… les couches lavables, ce n’est pas pratique et un peu sale, non ?

Les couches lavables ont fait d’énormes progrès. Comment ça marche, concrètement ? Elles sont constituées de plusieurs parties : la couche en elle-même (celle qu’on lave), qui constitue la partie absorbante. Elle est généralement en coton et peut avoir plusieurs formes. La plus pratique est identique aux couches jetables, et se ferme avec des pressions ou des auto-agrippant. On peut ajouter une doublure pour une absorption plus importante, la nuit. Contre les fesses de bébé, on place un voile de protection en papier, qu’on jette dans les toilettes avec les selles. Pas besoin de mettre les mains dans le caca, donc ! Pour maintenir le tout, on ajoute une culotte de protection, en polaire, en laine ou en polyester. Elle s’enfile ou se ferme par auto-agrippant, et reste propre, sauf si ça déborde, il est donc inutile de la laver trop souvent.

Au final, on n’est pas obligé de choisir entre l’une ou l’autre. Combiner les 2, cela peut être idéal. L’achat des lavables sera très bien amorti et on peut utiliser des jetables lorsqu’on se promène.